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Paris à petit prix : les restos pour les étudiants

Le Parisien se trouve dans une situation complexe. Dans un tiraillement quasi quotidien. Il a tout le temps envie de sortir, mais il vit dans une ville où tout est cher. Enfin presque. Heureusement, avec des "presque" on mettrait Paris dans notre ventre...


Nous avons donc cherché des adresses permettant des étudiants pour déguster un bon repas à petit prix.


Le Baroc'


Le Baroc’, c’est chic et pas cher. Comme son nom le laisse entendre, ce café-concert – restaurant est décoré de voluptueux tourbillons de rouges baroques : velours capitonnés, papiers peints coquelicot, banquettes en cuir, etc. Les lampes suspendues et son bar zébré lui donnent un côté branché. Au Baroc’, on peut débouler sans réserver et profiter d'un concert live programmé chaque soir. L’entrée est gratuite et selon le jour, des groupes jazz, klezmer, swing ou de chansons françaises se produisent sur la petite scène. Le mardi et jeudi, elle est ouverte aux musiciens du quartier.


Adresse : 36 rue Sambre et Meuse, 10e, Paris Heures d'ouverture : De 18h à 2h. Fermé le lundi

Transport : Métro - Belleville

Prix : 3 euros ( Prix d'un demi )

Ravioli Chinois Nord-Est

Des raviolis, encore des raviolis, rien que des raviolis ! Ce minuscule restaurant caché dans une petite rue de Belleville a fait du ravioli chinois sa spécialité. Les inconditionnels de ce plat seront ravis, d'autant plus qu'il en existe à tous les parfums, à la vapeur ou grillés : porc et courgette, crevette, poivrons, bœuf et céleri, poulet, tofu sec, champignon noir et choux blanc... difficile de faire un choix. On ne vient pas ici pour s'extasier sur la finesse de la cuisine chinoise mais pour se rassasier avec de simples raviolis frais et bons pour quelques euros : comptez 4 petits euros les 10 pièces, ou 20 euros les 100 pièces ! Les petites salades qui accompagnent les raviolis sont aussi alléchantes : au choix, salade de pâte de riz liang pi, d'algue marine laminaire, de pommes de terre, de cacahuète, de bœuf aux épices ou de poulpe (assez pimentée), là encore à prix imbattable : 2,50 ou 3,50 euros l'assiette. Quelques soupes sont aussi à la carte, associées à un menu comprenant des raviolis. La messe est dite. On apprécie beaucoup cette cantine providentielle, et visiblement nous ne sommes pas les seuls puisqu’on se refile le bon tuyau dans tout le quartier. Avec un billet on peut jouer les grands princes en commandant des dizaines de pièces, mais les raviolis, ça cale ! N'ayez pas les yeux plus gros que le ventre. Si toutefois vous vous laissez déborder dans votre élan, la gentille Yu Ying qui tient ce restaurant avec son mari vous donnera un doggy bag. D'ailleurs la plupart des clients entrent quelques minutes pour attendre leur commande à emporter. Si vous préférez vous installer dans le restaurant, vous goûterez à une ambiance chinoise authentique, avec ses porte-bonheur et bibelots aux murs, quelques tables simples sous le néon blanc, comme au pays.

Adresse : 11 rue Civiale, 10e, Paris Heures d'ouverture : Tous les jours sauf mercredi de 11h à 22h

Transport : Métro - Belleville, Goncourt ou Colonel Fabien

Prix : 4 euros les 10 raviolis

La Porteña

La Porteña s’est installée à Paris. Voilà plusieurs semaines, en effet, que cette expression qui sert, en argentin, à désigner les filles de Buenos Aires parade sur la devanture d’un petit restaurant de la rue Muller. C’est l’Amérique du Sud à Château Rouge. Et pour mettre les passants dans l’ambiance, une belle fournée d’empanadas se donne en spectacle à travers la vitre. A l’intérieur, le décor, tout en bois, métal et brique, réchauffe le cœur. On vient se hisser à l’une des tables hautes ou s’appuyer au large comptoir qui occupe la moitié de cet espace minuscule (une douzaine de places au maximum, mais on peut aussi prendre à emporter). Sur la carte, pas de chichi. Cette porteña-là fait dans le frais, le généreux, le fait-maison. Sans être complètement inoubliables, les assiettes qui défilent ont le charme simple des bonnes choses.


Au déjeuner, la formule s’affiche à 14 euros. Et l'affaire n'est pas mauvaise, puisqu’à ce prix-là, on vous sert copieusement un verre de vin (ou une bière), deux énormes empanadas (à choisir parmi une petite dizaine de recettes), une salade et le dessert du jour. Le soir, on picore des chipacitos (des petits pains au fromage, 5 pour 3 euros), du provolone fondu arrosé de chimichurri (condiment à base de piment) dans lequel on trempe son pain chaud avec gourmandise (6 euros), des empanadas servies avec une sauce salsa et une salade (4 euros), des tortillas aux pommes de terre et aux oignons (4 euros), des pascualinas (tartes aux épinards, aux œufs et au fromage) ou des assortiments de tapas (7 ou 12 euros). Une foule de petits mets, attentifs au rythme des saisons, que l’on arrose de vins ou de bières et que l’on déguste en laissant filer doucement la soirée. Tout ça sous l’œil bienveillant du serveur, dont les sourires contribuent à faire de ce lieu un petit havre de douceur.


Adresse : 3 rue Muller, 18e, Paris Heures d'ouverture : Du mardi au jeudi de 10h à 22h, le vendredi et le samedi de 10h à minuit. Fermé le dimanche et le lundi

Transport : Metro - Château Rouge

La Crêperie bretonne fleurie de l'épouse du marin

La Crêperie bretonne fleurie de l’épouse du marin (rien que ça) a des allures de repaire de vieux loups de mer. La décoration boisée et les murs chargés de posters, les objets d'antiquaire et les cartes qui semblent couvrir le monde entier donnent au lieu un charme immédiat. Une petite Armorique, en plein cœur du 11e. La carte propose un choix de galettes et de crêpes varié, sans pour autant être exhaustif. Une petite notification indique l'origine des produits proposés, bien suffisante pour rassurer les sceptiques qui pensaient avoir à faire aux indigestes crêpes que l’on vend le long de la rue Oberkampf. Les prix oscillent entre 2,70 euros pour la blé noir au beurre et 10,40 euros pour celle au crottin de chèvre, aux lardons et aux œufs. Cette dernière fera d’ailleurs l'objet de nos désirs et une chose est sûre, en matière de galette, les Bretons savent y faire. Elle croustille légèrement tout en restant onctueuse, le crottin de chèvre, fondant, se marie parfaitement avec le beurre bien salé. Pour parfaire le tableau, elle s’accompagne d'une évidente bouteille de cidre brut à 7 euros. On termine avec une délicieuse crêpe sucrée, la Gwenn ha Du, une classique au chocolat maison absolument renversant, rehaussée d’une boule de vanille (6,50 euros). On remercie les chaleureux hôtes avant de sortir de cette crêperie fleurie le sourire aux lèvres, le ventre tendu et le sentiment du devoir gustatif accompli, à un prix plus que raisonnable. Bref, un joli coin de Bretagne, à découvrir absolument.

Adresse : 67 rue de Charonne, 11e, Paris Heures d'ouverture : Du lundi au vendredi de midi à 14h15 et de 19h à 23h15. Le samedi de 19h à 23h15. Fermé le dimanche

Transport : Métro - Ledru-Rollin, Charonne ou Voltaire

Le Drapeau de la Fidélité

Pour trouver une petite place ici, il faudra jouer des coudes, se contenter d’un bout de table peut-être, et venir tôt (la cuisine ferme à 20h30, l’établissement à 22h). Mais le jeu en vaut largement la chandelle. Ouvert depuis 1985, ce restaurant caché dans une ruelle du 15e arrondissement n’a quasiment pas augmenté ses prix en vingt-cinq ans (la bière à 1,50 euros, qui dit mieux ?). Le patron, Monsieur Quan, ancien professeur de philosophie vietnamien, propose une cuisine simple et copieuse dans un décor hautement improbable. Les murs boisés sont tapissés de romans et d’essais métaphysiques, l’ancien drapeau de l’Etat du Vietnam flotte fièrement au-dessus du bar (le tenancier, débarqué en France en 1976 avec le statut de réfugié politique, n’est pas franchement fan des communistes) et l’interrupteur des toilettes déclenche une radio qui, pour accompagner votre moment d’intimité, crache le meilleur de la variété française des années 1980. Un joyeux bordel donc, mais peu importe, ici on aime la convivialité et la bonne humeur. Côté assiette, tout est à 6 euros (5 pour les étudiants et les chouchous du cuisinier) : bo-bun aux spaghettis, assortiment de nems, porc au caramel, entrecote et frites, etc. Les quelques plats au menu sont sans prétention mais maîtrisés et généreux. D’autant plus qu’ici, il ne s’agit pas seulement de se remplir la panse (même si vous sortirez largement repu). En effet, si l’envie vous prend de vous nourrir l’esprit, les essais philosophiques de Monsieur Quan figurent également sur la carte, et attention, car l’homme aurait trouvé « la panacée universelle à tous les maux du genre humain »

Adresse : 21 rue Copreaux, 15e, Paris Heures d'ouverture : Du lundi au samedi de 15h à 22h

Transport : Métro - Volontaires

Poivre et Sel

On le sait tous, se sustenter le midi peut être un vrai calvaire. Triste sandwich ou brasserie et plat du jour surgelé : tout le monde connaît ce choix cartésien. Mais le déjeuner peut aussi se transformer en un véritable plaisir. C’est dans cette logique que Fred a ouvert, il y a 3 ans, le Poivre et Sel. Après une reconversion professionnelle, ce graphiste de formation n’avait qu’une idée en tête, faire rimer simplicité avec qualité. Dans une atmosphère chaleureuse au sein d’un espace entièrement aménagé par ses soins, on vient composer son assiette avant de s’installer sur les quelques tables disponibles. Les plus pressés repartent avec leur repas sous le bras. Le credo de Fredo : « La gastronomie sur le pouce ! » Tout est fait maison, il travaille uniquement des produits bruts et frais, certains bio, pour le plaisir gustatif de ses convives.


On est accueilli avec le sourire. Ici, on se tutoie ou on se vouvoie selon le feeling, pour que la pause du midi soit également un moment de convivialité. Au quotidien, c’est un défilé de nouveautés, le remède idéal pour casser la routine. De la petite à la grande faim, on trouve forcément quelque chose à se mettre sous la dent. En plus des salades (2,50 €), soupes et paninis améliorés (le combo pancetta/provolone fumé/pesto maison à 2,50 € est un délice), Fred vous propose chaque jour un nouveau plat élaboré au gré de ses envies. Le but étant de plaire à tout le monde, ça va du plat végétarien à la viande blanche, en passant par le poisson. Ce jour-là, on avait le choix entre un risotto au colin (poché dans du lait de coco et gingembre) et sa farandole de légumes (épinard, brunoise de carotte, de courgette, haricot vert et petit pois) et un sauté de veau aux pruneaux accompagné de polenta et haricots verts, le tout mijoté au four avec des épices chinoises. Un vrai régal. Pour 9,50 €, ça vaut son pesant de saveurs. D’ailleurs, la clientèle d’habitués ne s’y trompe pas. Côté dessert : compote maison, panna cotta, tiramisu ou crumble.... Amateurs de douceurs, vous êtes tout aussi cajolé. Allez-y les yeux fermés et laissez-vous guider, vous n’allez pas le regretter.

Adresse : 15 rue de Châteaudun, 9e, Paris Heures d'ouverture : Du lundi au vendredi, de 11h à 15h30. Fermé le samedi et le dimanche.

Transport : Métro - Le Peletier ou Notre-Dame-de-Lorrette

La Cantine de Belleville

On vient ici pour ripailler sans vergogne, pour trinquer sans pudeur. On s’installe dehors sur la terrasse chauffée, à l’intérieur, ou dans la salle de derrière pour écouter un des nombreux concerts organisés ici. On commande à boire, puis on choisit sur l’ardoise un plat pour 10 euros, ou une formule complète, avec entrée et plat pour 15 euros. Ce bar-resto-concert porte son nom à merveille. Au 108 du boulevard Belleville, on mange bien et à sa faim, au milieu des éclats de rire et sous l’œil bienveillant des serveurs. Les viandes sont très bonnes : cœur de rumsteck, bavette, faux-filet, avec sauce et pommes de terre sautées, il y a là largement de quoi nourrir son homme. Le reste de la carte est tout aussi satisfaisant et on y trouve facilement son bonheur : boudin noir aux deux pommes, andouillette, tartare de saumon ou de bœuf, cheeseburger et bon choix de salade. Le vin est abordable et il faudra vraiment avoir été désagréable pour repartir sans la tournée du patron. La Cantine de Belleville fait donc partie de ces établissements simple et chaleureux, auxquels on ne demande pas d’être impeccable (le charme du lieu en prendrait sûrement un coup, d'ailleurs), des endroits que l’on quitte seulement pour mieux revenir.


Adresse : 108 boulevard de Belleville, 20e, Paris Heures d'ouverture : Tous les jours de 6h à 2h. Restaurant de 11h30 à minuit

Transport : Métro - Belleville ou Couronnes

Chez Prosper

Chez Prosper est un bar-restaurant pour épicuriens aimant croquer la viande saignante à pleines dents, engloutir des frites maison, s’enfiler des salades campagnardes consistantes et autres spécialités du terroir. On accompagne naturellement son plat par du vin rouge, choisi dans une liste de crus de qualité, tout comme les ingrédients cuisinés ici. La carte des desserts n’est pas très light non plus, puisque la spécialité de la maison est un tiramisu au Nutella, à se damner. Grandes baies vitrées, immenses miroirs, meubles en bois, le décor de cette brasserie parisienne typique est agréable. Les serveurs sont de bonne humeur, décontractés et rapides, même lorsqu’une foule d’habitués se presse en terrasse les jours ensoleillés, et à l’intérieur à l’heure du dîner. Si vous n’aimez pas attendre debout qu’une table se libère, réservez dans la salle du fond, moins bruyante.

Adresse : 7 avenue du Trône, 11e, Paris Heures d'ouverture : Tous les jours de 7h à 1h

Transport : Métro - Nation

Hokkaido

Difficile de faire son choix parmi les nombreux restaurants japonais qui gravitent autour de la rue Sainte-Anne. Alors il y a des indicateurs qui ne trompent pas, comme la file d’attente qui se forme sur le trottoir aux heures de pointe gourmandes. Mais si la patience vous manque et que vous n’avez ni le temps ni le tempérament pour jouer aux détectives en quête de spécialités nippones, voici une adresse qui ne devrait pas vous décevoir.


Chez Hokkaido, la décoration est simplissime mais on ne vient pas ici pour contempler les murs. Dans cette petite cantine, nichée dans la rue Chabanais, les habitués se pressent pour déguster ou emporter les plats traditionnels proposés au menu. Il faut dire qu’en plus d’être succulents, ils ont l’avantage d’être copieux et bon marché. Les incontournables ? Le généreux râmen, bol de bouillon aux pâtes (environ 8 euros) et les gyoza, raviolis au porc, au chou blanc et au gingembre, grillés sur le dessus et moelleux en dessous (environ 5 euros les 6).

Adresse : 14 rue Chabanais, 2e, Paris Heures d'ouverture : Tous les jours sauf le mercredi de 11h30 à 22h30

Transport : Métro - Quatre Septembre, Bourse ou Opéra

L'Amarante

C'est une adresse un peu cachée dans une petite rue près de Bastille. Un restaurant à la devanture simple, sans fioritures, où seule la vitre floquée du nom de l'établissement nous renseigne. « Amarante », sobrement suivi des mots « Cuisine de France ». L'intérieur, élégant, est tout aussi dépouillé. Une petite salle sans déco superflue. Banquettes rouges, tables et chaises de bistrot, grands miroirs au mur. C'est seulement en découvrant la carte que l'on comprend que l'on va manger dans un endroit d'exception.


Et pour cause. Aux fourneaux, c'est Christophe Philippe qui opère. Ce chef est passé par de nombreuses grandes maisons avant d'ouvrir il y a quelques années son propre restaurant, Chez Christophe. Puis L'Amarante, rue Biscornet dans le 12e. L'établissement fait partie de ces bistrots à connaître à Paris, où l'on peut déguster de la grande cuisine pour à peine 20 € le midi. Le menu du travailleur permet de piocher parmi quatre entrées, autant de plats et trois desserts (22 € le repas complet, 19 € entrée-plat ou plat-dessert). Une formule simple, variée, qui contentera tout le monde. Pour commencer, on découvre par exemple une soupe de melon relevée de ventrèche croustillante. En plat, on savoure une viande d'une tendreté incomparable : de la joue de veau tellement mœlleuse qu'elle se coupe à la fourchette.


Les portions sont plutôt petites, mais c’est souvent le cas dans la bistronomie. Et surtout, on déguste des plats tellement savoureux qu'on ressort quoi qu'il arrive satisfait et rassasié. Idéal pour une pause déjeuner, où l'on cherche bien souvent à manger léger avant de reprendre le travail. Le soir, on peut se montrer plus gourmand et se laisser tenter par les spécialités à la carte. Le chef propose des valeurs sûres de la cuisine française, réalisées à la perfection, comme les escargots de Bourgogne, le tartare de cabillaud et les pieds de porc en entrée (10 € en moyenne). En plat, une sole rôtie au beurre, du ris de veau et une agnelle du Limousin (entre 25 et 30 €). Bien en dessous des prix pratiqués en moyenne pour cette qualité.


Pour accompagner ces mets savoureux, on apprécie une carte des vins riche, tout en restant accessible (de 25 à 100 €). Et si une bouteille entière semble trop, certains vins sont proposés au verre (6 €). L'Amarante ne badine pas avec la cuisine de France. Si Christophe Philippe innove, il le fait sans dénaturer la tradition. Avec pour résultat des plats d'une grande finesse où la saveur prime. On quitte le restaurant avec ce sentiment agréable d'avoir, tout simplement, très bien mangé.


Adresse : 4 rue Biscornet, 12e, Paris Heures d'ouverture : De midi et demi à 14h et de 19h30 à 22h30. Fermé le mercredi et le jeudi. Ouvert le dimanche.

Transport : Métro - Bastille

Prix : Formule midi entrée-plat-dessert à 22 €. Plats à la carte entre 25 et 30 €.

Huabu


Avec ses longues tablées en bois, sa porte ouverte sur la rue (et le bruit qui va avec...), ses plateaux et sa vaisselle jetable, Huabu fonctionne comme un fast-food. L'endroit se prête donc davantage à un dîner entre amis qu'à un tête-à-tête amoureux.

Ici, le repas se décline autour d'un menu principal à 9,80 € : un grand bol composé de riz blanc, riz ou nouilles sautées, et d'une préparation à choisir parmi les plats cuisinés devant vous dans de grands woks crépitants. Notre préférence va sans hésiter au « poulet du général Tso » caramélisé à la perfection et moelleux à souhait, et au tofu mariné aux haricots verts. Autres coups de cœur : le bœuf aux brocolis et chou chinois, et les travers de porcs. Huabu propose également un poulet particulièrement épicé. Concernant les bases, préférez un riz blanc, les plats étant déjà très travaillés.


En accompagnement (et si votre appétit le permet) vous pouvez opter pour des nems. C'est une spécialité vietnamienne, direz-vous, mais Huabu assume ses recettes fusion. Plus intéressant, goûtez les savoureux baozi, ces petites brioches blanches fourrées à la viande confite. Délicieuses, quoiqu'un peu chères (3,40 € l'unité). La chef propose aussi des wontons, sortes de raviolis au fromage et à la ciboulette.


L'unique bémol de cette aventure culinaire est le dessert. Puisque la cuisine asiatique n'est pas réputée pour ses spécialités sucrées, on se dit que Huabu aurait pu faire l'impasse sur cette partie du repas. Evitez donc les choux farcis, à la crème de sésame et au thé vert ; le résultat est trop sucré et l'aspect visuel de ces deux crèmes (l'une verdâtre et l'autre grise) peu ragoûtant. Côté boissons, vous aurez le choix entre la classique Tsing-Tao ou une belle sélection de thés à 2,60 € (une mention spéciale pour le Pu'er, thé du Yunnan surprenant). Un seul vrai regret en partant : ne pas habiter plus près de Huabu, qui propose aussi tous ses plats à emporter.


Adresse : 67 rue du Faubourg Poissonnière, 9e, Paris Heures d'ouverture : Du lundi au samedi de 11h45 à 14h30 et de 19h à 22h

Transport : Métro - Poissonnière


Kootchi


Situé dans la rue du Cardinal Lemoine, juste en-dessous de la station de métro éponyme, ce petit restaurant à la devanture ciel aguiche discrètement le regard des passants avisés. La minuscule terrasse avec ses deux tables et ses quelques ampoules lumineuses en suspension font immédiatement effet. L’opération séduction continue avec la découverte de la décoration intérieure, paysage fait de moquettes orientales.


Ainsi, les tapisseries, les dentelles en crochet et le bar avec électroménager apparent (mention spéciale pour le ventilateur) donnent la douce impression que l'on vient de s'acheter un salon de thé en plein Kaboul. Attablé dans ce cocon chaleureux qui contraste avec le vacarme du bitume d'en face, on se sent soudain privilégié.


Au menu : honnêteté, gourmandise et surtout pas de chichis. On se délecte d'un délicieux doore, une boisson afghane au yaourt et au concombre, avant de savourer l’un des divers plats à base de viande, de riz, d’épices, de pistaches et de légumes, grands classiques de la cuisine afghane.


L’adresse est parfaite pour découvrir cette culture culinaire, d’autant plus que le midi, on se dépayse à prix doux : de 9 à 12 euros le menu (attention le soir, les tarifs grimpent - entre 25 et 30 euros à la carte).


Adresse : 40 rue du Cardinal Lemoine, 5e, Paris Heures d'ouverture : Tous les jours sauf dimanche de midi à 14h30 et 19h à 22h30

Transport : Métro - Cardinal Lemoine


Istanbul

Le meilleur döner kebab de Paris ? Les avis sont partagés. En tout cas, rue des Batignolles, le minuscule boui-boui Istanbul ne désemplit pas à l’heure du déjeuner. Les habitants du quartier et tous ceux qui travaillent alentour se tassent en file indienne le long du trottoir pour attendre sagement le précieux sésame.


Le secret des deux frères qui occupent cette échoppe semble tenir dans le soin accordé à la préparation de la viande. On peut déjà remarquer sur les photos de nourriture qui ornent le menu de la devanture (toujours très avantageuses) que l'on vend des barquettes de viande seule. Ce qui semble plutôt être un bon point quand on pense à tous les kebabs où l'on oserait même pas la regarder en face. Et effectivement, la poitrine de veau est désossée, découpée chaque jour, puis marinée pendant plusieurs heures dans un mélange d'épices savant et secret, hérité du grand-père, lui-même restaurateur en Turquie. Puis elle est soigneusement embrochée et grillée à point. Et puisque le reste, classique, est bien préparé, bon et frais, le tour est joué.


Le papier absorbant qui enveloppe la pita est un indicateur sans merci pour mesurer ce que votre taux de cholestérol vient d'endurer, et là encore une fois, le kebab d'Istanbul s'en sort bien. Pareil pour les frites, ni grasses, ni cuites et recuites. Bref pour 5 euros, vous aurez mangé à votre faim et vous pourrez, en plus, vous vanter d'avoir goûté à l'un des plus réputés (et ce n'est définitivement pas par hasard) kebabs de la capitale.

Adresse : 43 rue des Batignolles, 17e, Paris Heures d'ouverture : Du lundi au samedi de 11h30 à 20h30

Transport : Métro - Rome

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